Dès 1916, le Président du Souvenir Français de Rennes propose qu’un soldat français tombé au champ d’honneur, dont l’identité resterait inconnue, soit inhumé au Panthéon. Déposé le 2 novembre 1920, le projet de loi ayant pour objet « d’ordonner la translation à Paris et le dépôt à l’Arc-de-Triomphe des restes d’un soldat inconnu mort pour la France au cours de la grande guerre » est approuvé le 8 novembre à l’unanimité par les députés. Ils adoptent en même temps le lieu d’inhumation : l’Arc de Triomphe.

Dès le 3 novembre, André Maginot, Ministre des Pensions, fait connaître les directives « pour faire exhumer, […], le corps d’un soldat identifié comme français, mais dont l’identité personnelle n’aura pu être établie ». L’ancien front est divisé en neuf secteurs : Flandres, Artois, Somme, Marne, Chemin des Dames, Champagne, Verdun, Lorraine et Alsace.
Le 9 novembre, les cercueils sont acheminés jusqu’à la citadelle de Verdun. L’une des casemates est aménagée en chapelle ardente. Seuls huit cercueils arrivent car un doute subsiste sur l’un des corps exhumés.

Le 10 novembre, André Maginot quitte Paris pour présider la cérémonie. A 15h00, il arrive à la citadelle. En tendant un bouquet de fleurs à Auguste THIN, jeune caporal du 132ème régiment désigné la veille pour choisir le Soldat Inconnu, il prononce ces paroles : « Soldat, vous allez le déposer sur l’un des huit cercueils qui sera le Soldat Inconnu […]. C’est le suprême hommage, et qui n’est pas trop grand, lorsqu’il s’agit de celui dont le sacrifice anonyme et le courage surhumain ont sauvé la Patrie, le Droit et la Liberté ».
Le jeune caporal s’arrête finalement sur le 6ème cercueil. Il expliquera son choix en affirmant qu’il a voulu rendre hommage à son régiment (132ème) en additionnant tous les chiffres (1+3+2).
ou encore raconté en images (trouvé sur la toile)